Cancer du sein et mutuelle : qu’en est-il ?

Une fois passé le choc du diagnostic du cancer du sein et de l’annonce d’une mastectomie (ablation du sein), la patiente sait que si elle ne paiera pas le prix de cette intervention, ce n’est pas la même chose pour la lingerie post-opératoire ou encore la prothèse mammaire qu’elle peut choisir de porter.

Une mastectomie est-elle prise en charge par la mutuelle ?

La chirurgie visant à enlever les cellules cancéreuses dans le sein, cet acte est pris en charge à 100% par la Sécurité Sociale. Il n’en va pas de même pour les suites post-opératoires qui sont tout aussi importantes pour la patiente.

Tout d’abord, il est important de choisir un soutien-gorge post-opératoire ; qui est un élément de lingerie obligatoire pour aider la poitrine à guérir, en apportant un bon niveau de confort et de maintien au sein restant, tout en permettant à la zone impactée par la cicatrice, de ne pas être irritée.

Pour ce faire, ce soutien-gorge, pensé autrement qu’un autre plus classique, ne comporte pas de couture et encore moins d’armature. Quand la patiente a dû subir un curage axillaire, les douleurs vont s’étendre aux bras ; qu’elle doit maintenir immobiles pendant plusieurs jours.

C’est notamment pour cela que le soutien-gorge post-opératoire se ferme sur le devant par le biais d’une fermeture éclair cachée par des bandes de tissus ou des agrafes. Les soins que la patiente doit avoir de sa plaie par une IDE, se font ainsi plus facilement également.

Pratique, le soutien-gorge post-opératoire peut être également joli grâce aux efforts de certaines marques. Son coût peut être partiellement ou totalement pris en charge par la mutuelle, mais cela n’est pas toujours le cas. Il faut donc regarder dans ses garanties ou encore appeler son assureur pour savoir ce qu’il en est.

Cette même mutuelle peut être sollicitée quand la patiente décide de mettre une prothèse mammaire externe.

Ce qui est remboursé par la mutuelle en cas de mammectomie

La patiente est confrontée à un choix, avant l’opération et doit faire part de sa décision au chirurgien. C’est en effet lui qui va procéder à la reconstruction du sein, en faisant une greffe de tissus sur la patiente, en même temps qu’il lui enlève un sein, si c’est ce qu’elle souhaite. La sensibilité sera sans doute altérée, de même que les deux seins ne seront pas tout à fait identiques, mais cela peut rassurer la femme concernée de conserver sa silhouette.

Elle peut faire le choix d’attendre avant la reconstruction. Le délai peut être relativement long et généralement, la patiente ne voudra plus faire subir à son corps d’acte invasif, surtout si son cancer a nécessité, en plus de l’intervention chirurgicale, des traitements lourds à l’instar de la chimiothérapie ou de la radiothérapie. Selon des études, 10% seulement des femmes font ce choix à postériori de leur première opération.

Si certaines souhaitent donner à leur corps un repos bien mérité en laissant leur poitrine avec un seul sein, d’autres peuvent vouloir mettre une prothèse mammaire externe ; c’est-à-dire qu’elles peuvent insérer et enlever de leur lingerie.

Celle-ci, bien entendu doit être spécifiquement fabriquée pour cela. Outre l’aspect fonctionnel, les femmes veulent bien entendu plus. Cette lingerie doit être jolie en plus d’être agréable à porter. Si elle n’est pas prise en charge par l’assurance maladie, cela sera peut-être le cas par la mutuelle, tout au moins en partie.

Cela sera aussi le cas pour les prothèses qui sont normalement remboursées par la Sécurité Sociale, si la patiente suit la prescription de son chirurgien. En effet, ces prothèses peuvent être standard (moins chères) ou techniques.

Dans ce cas, l’assurance maladie prend en charge une partie, et il restera un petit reste à charge de quelques dizaines d’euros normalement que l’on peut espérer se faire rembourser par sa mutuelle.